"les ailes du désir"

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situation: Lausanne (ch)

année: 2018

concours SIA

coût estimé: 19'000'000 chf

en collaboration avec Bruno Zimmermann, architecte à Lausanne

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Le site de l'Etablissement scolaire du Belvédère se distingue à la fois par une situation extraordinaire de dégagement sur le lac et à double titre par une architecture de très grande qualité: d'abord avec le Collège des Croix-Rouges réalisé en 1936 par Gustave Hämmerli, ensuite avec le groupement scolaire du Belvédère réalisé en 1956 par Marc Piccard.

 

Tous deux sont inscrits à l'inventaire cantonal des Monuments Historiques, et recensés en note 2 au recensement architectural du Canton de Vaud, correspondant à la valeur de «Monument Historique d'importance régionale».

En raison de la qualité exceptionnelle de ce contexte, il y a au départ de cette réflexion la volonté déterminée de s'inscrire dans une démarche de filiation. Les bâtiments existants, à la base, sont pris comme éléments de référence. Le projet cherche à s'en inspirer, à prolonger leur logique intrinsèque et leur esprit afin d'assurer une continuité sur le site, tant en termes de volumétrie que d'expression architecturale. En résumé, à réunir plutôt qu'à différencier, à s'intégrer dans un contexte existant plutôt qu'à s'en démarquer.

L'autre aspect de cette démarche est lié à ce qui fait la singularité de ce site et qui contribue fondamentalement à sa qualité: la relation au paysage lémanique. On peut la ressentir entre autres de façon spectaculaire lorsque l'on vient de la ville et que l'on descend le chemin des Croix-Rouges. Le quidam est alors littéralement projeté au loin, comme s'il sortait de la ville par le haut. Il y a sur ce site une connexion avec une autre dimension qui est celle du territoire. Une volonté supplémentaire était également de mettre le projet à cette échelle, celle du Lac et des Alpes.

De façon conceptuelle, la substance de ce site peut se résumer à trois éléments: le mur de soutènement, l'esplanade et la vue. Le tout à l'échelle du territoire. Ce sont là bien sûr les ingrédients fondamentaux du projet de Marc Piccard. Cette nouvelle proposition a comme postulat de départ l'ambition de fonctionner sur la base de ce même paradigme, que l'on peut très simplement formuler de la manière suivante: le mur retient le terrain, construit l'esplanade qui alors s'ouvre sur la vue et le soleil. L'esplanade est le préau de l'école, et le mur les classes de cours.